Aïe ... Le bât blesse un peu pour le coup, et la déception guette. Je ne connais pas Jean Rouch, mais là, sa stratégie me gêne beaucoup, et c'est peu dire que je la trouve déplacée. Je pense que les idéaux politiques anti-colonialistes de Rouch sont tout à fait louables, mais je n'apprécie pas la façon qu'il a de les transmettre. A savoir par un montage dialectique et une voix-off à la fois très descriptive et trop orientée politiquement. On est jamais très loin de la manipulation et autant, j'adore les documentaristes qui superposent des images à une voix-off interprétative, autant il y a une limite. Celle où l'on sort du cadre poétique de la créativité (Sans soleil par exemple) pour rejoindre celui de la manipulation politique ... C'est sensiblement la même chose qui m'avait dérangé dans le Chats Perchés de Chris Marker, malgré l'immense affection que j'ai pour le monsieur.
