Je ne l'ai pas revu, je suis simplement passé sur la fiche après qu'un pote m'a parlé (en mal) de Kieslowski, et en revoyant la laideur inouïe des photogrammes j'y ai vaguement repensé. Je me souviens du côté "thèse psychologique" avec le petit complexe de culpabilité, j'avais déjà trouvé ça lourdingue à l'époque. Puis de mémoire le film est super plombant aussi : pas une touche d'humour, dénué de toute forme de légèreté... C'est plus possible ces films qui sont lourds du début à la fin, qui accablent le spectateur... A moins de filmer chaque chose avec une extrême pudeur (la retenue permettant la respiration), mais il n'y a bien Mizoguchi qui sache le faire.
Cela-dit je m'en fiche un peu de ce film-là, j'ai baissé ma note comme ça en passant, parce que c'était tout moche ; deux clics et hop !
T'es vraiment irrécupérable. Au delà de la petite phrase méprisante de fin qui essaye de couper court au débat parce que t'es au dessus de ça sans doute, et du fait que t'est quand même incapable de répondre à une question quand même limpide mais qui traite d'un sujet précis, ton message est plein de conneries.
Tu ne tueras point ça doit être l'inverse du film à thèse, et la question de la culpabilité de l'avocat est amenée avec pudeur justement (combien d'autres films sur la peine de mort traitent le procès en ellipse?), la manière dont tu résume un conflit moral central au film montre parfaitement le mépris total que tu portes à une situation humaine du moment qu'elle ne se situe pas dans un cadre où tu estime d'avance qu'elle a de l’intérêt.
Et bon je sais que ça tombe dans l'oreille d'un sourd, mais à aucun moment t'essaye de comprendre les choix de Kielslowski par rapport à la photo et l'ambiance du film (c'est quoi c'est arguments d'ailleurs: c'est "moche" donc c'est nul? Close-Up c'est nul? A l'ouest des rails c'est nul? leur photo est bien plus dégueu pourtant).
Ton fameux pote qui parle mal n'a pas jugé utile de préciser que dans Le Décalogue (le film est une version longue de l’épisode 6), il a pris 9 chef ops différents pour adapter sa photo à chaque épisode, et créer cette ambiance de décalage et de malaise? Où on est coupé de l'humour et de la légèreté que K. est parfaitement capable de rendre (l’épisode 10 du Décalogue est une comédie!) parce que c'est clairement pas le sujet, et que l'humanité de la situation suffit à impliquer le spectateur sans qu'il ait besoin de relâcher un pression qui n'a rien d’accablante vu qu'elle n'est pas surplombante.
Bizarrement, l'argument me fait penser aux fans de Marvel qui n'aiment pas la noirceur des DC, et qui préfèrent quand y a des blagounettes pour relâcher la pression. C'est tout aussi mongolo et arbitraire (le fait de faire d'un élément général un axiome sans considérer les enjeux internes du film) mais on se sens moins ELITE. Et l'argument Mizoguchi mon dieu mais tu recule devant rien pour te complaire dans tes postures surplombantes. La frontalité de K. dans Tu ne tueras point présente une réflexion de cinéma tout aussi intéressante que celle de Mizoguchi (parallèle meurtre privé/ meurtre légal, attention aux gestes aussi soutenue (mais très différente) que chez Bresson, refus de la facilité dans l'identification, travail sur le cadre et les filtres pour isoler le protagoniste), du moment qu'on est pas occupé comme toi à ressasser les mêmes partis pris en boucle .
Tes prochains potes ont intérêt à être plus intéressants, peut être que tu seras moins saoulant en essayant de les copier.
Les plans de Wang Bing sont les plus beaux du monde.
Pour le reste, j'ai l'impression que tu m'as demandé mon avis simplement dans l'idée de pouvoir me clasher ensuite (d'où mon message un peu frivole, je sentais venir le pavé agressif)... Mais je prends note de ce que tu dis, je ne me souviens pas assez du film pour voir avec précision ce dont tu parles et y répondre. Je l'ai renoté sur un coup de tête, le film m'est revenu en songes et c'était très désagréable, voilà tout.
Kieslowski ça ne m'intéresse pas des masses, mais j'y reviendrai sans doute un de ces jours, et changerai peut-être d'avis. Message édité
Y a un moment faut que commence à te rendre compte d'un problème. Tu "sentais venir le pavé agressif" ? C'est une réponse à TON message "frivole", ce n'est pas ton message qui anticipe une réponse forcement agressive. C'est parce que tu dis n'importe quoi, que tu est méprisant et surtout que tu ne réponds pas à une question toute simple que je pense que tu n'as pas de légitimité pour changer ta note, et que je conteste ton jugement. Je te demande ton avis, PUIS je trouve ton avis inintéressant, DONC je réponds. C'est pas moi, Crutch, qui décide à l'avance que quelque chose ne va pas et donc agit en conséquence. Ça, c'est TA manière de voire non pas que les films, mais apparemment aussi les gens et je trouve ça encore plus malaisant.
Mort de rire pour Wang Bing, d'ailleurs. T'est vraiment en train de montrer que tu dis n'importe quoi. Je te dis que la photo est dégueulasse dans A l'ouest des rails, tu me réponds que "Les plans de Wang Bing sont les plus beaux du monde." Y a une LEGERE différence entre les deux notions. C'est les cadrages, le travail sur la durée, la matérialité, le sentiment d'Histoire, qui crée de la beauté dans A l'ouest des rails. Mais la photo est dégueulasse. C'est de la DV avec un objectif grand angle pété tenue à la main. C'est pas un problème du tout (c'est pas pour ça que je suis pas ultra fan d'A l'ouest des rails en tout cas) mais dans certains de ses autres films, la photo est plus travaillée, bien pour ça que j'ai pas parlé des Trois Soeurs du Yunnan par exemple.
Mais selon ton grand argument contre Tu ne tueras point, A l'ouest des rails est tout autant coupable. Parce que tu te fous complétement du travail de K. à l’intérieur de ses plans, de son travail de cinéaste, que la galerie révèle bien d'ailleurs. Tu trouve ça moche. Parce que tu t'en bat les couilles. Ça ne t’intéresse pas. Par contre Wang Bing ça t’intéresse, donc tu raconte tout autant n'importe quoi sur un cinéaste que t'aime que sur un cinéaste que t'aime pas. Tu décide des trucs dans ton coin, comme tu as décidé à l'avance que ma réponse serait "un pavé agressif". Moi, Kieslowski et Wang Bing, ça m’intéresse. Parce que je vois leurs films. Toi, tu ne vois que toi.
Du très bon Kieslowski