Commentaires
24/08/2010 16:19:32
RIP :(
Je suis rarement touché par la mort de quelqu/un que je ne connais pas personnellement (j/ai un coeur de pierre... la dernière fois ça devait être pour Fabián Bielinsky), mais là ça me fait énormément de peine.
Triste triste triste, tout ça.
24/08/2010 16:19:55
:snif:
24/08/2010 16:20:29
(j/ai plus l/habitude des smileys)
24/08/2010 16:23:38
Oh putain merde, tu me l/apprends.

Je n/étais pas particulièrement fan, mais c/est bien triste :snif:

Mais il y a une source fiable ? Je n/ai rien trouvé de probant.
24/08/2010 16:25:28
o_O

Moi qui me demandais après avoir vu Paprika et Millennium Actress si son prochain film était en préparation. x_x
24/08/2010 16:27:23
" L/annonce est brutale et touchera beaucoup de fans de Satoshi Kon. Le célèbre réalisateur et scénariste auteur notamment de Perfect Blue, Millenium Actress, Tokyo Godfathers ou encore Paprika s/est éteint ce mardi 24 août des suites d/un cancer.

L/information est parvenue via la rubrique nécrologie de Mixi puis un tweet de Yasuhiro Takeda de la Gainax. L/information a vite été officialisée par le comité de l/Otakon via Masao Murayama.

L/influence des œuvres de Satoshi Kon a été très forte dans le monde de l/animation, et la plupart garderont en tête ses réalisations comme faisant partie du patrimoine qualité de la Japanimation. Il travaillait dernièrement sur un projet avec le studio Madhouse : Yume-Miru Kikkai, dont il ne pourra malheureusement pas voir l/aboutissement. Une triste perte, à seulement 47 ans. "

47 ans...
24/08/2010 19:13:59
je sais pas quoi dire...
25/08/2010 20:33:09
Article des Inrockuptibles :

Satoshi Kon est mort
25/08/2010 | 23H38

Ce maître de l/animation japonaise et du cinéma tout court a succombé à un cancer lundi.

Satoshi Kon, mort le 24 août à 46 ans, des suites d/un cancer, n/était pas seulement un « maître de l/animation japonaise » : un maître du cinéma tout court, l/un des plus importants apparus au Japon ces dix dernières années.

Cinéaste-comète, il aura en tout et pour tout réalisé, en douze ans, quatre films (The Dreaming Machine, son cinquième film en préparation, sortira peut-être un jour, espérons-le) et une série télé. Une oeuvre limitée donc, mais extrêmement dense, cohérente, et parvenue à nos yeux bien plus vite que celles de ses aînés (Miyazaki, Takahata, Oshii, Otomo, ces deux derniers l/ayant d/ailleurs formé à ses débuts), qui avait dû montré patte blanche et plume noircie avant d/être pris au sérieux dans nos sceptiques contrées.

Kon, lui, eut la chance d/attirer l/attention dès son premier long-métrage, Perfect Blue, en 1997, bénéficiant sans doute du travail de crédibilisation de ses prédécesseurs. Dans ce thriller maniériste et profondément malsain, sous influence De Palma/Argento/Lynch (la sainte trinité des tourmentés), il explore pour la première fois son principe fétiche de réalisme subjectif, confrontant une idole pop à ses propres fantasmes morbides, dans un montage virtuose destiné à brouiller la frontière entre réel et imaginaire. Pour Satashi Kon, la réalité est poreuse (parce qu/insupportable), et les rêves n/ont d/autres choix que de dégouliner dans ses interstices, le rôle du cinéma consistant alors à recueillir, telle une coupelle de cristal légèrement déformante, les tranches de ce mille-feuilles inextricable aux saveurs borgesiennes.
25/08/2010 20:33:40
Millenium Actress, son film suivant sorti en 2001, projette ainsi une vieille actrice dans un espace mental où se côtoient, de la plus naturelle des façons, ses souvenirs, ses différents personnages réinterprétés, ses fantasmes – elle passa sa vie à poursuivre un homme croisée furtivement lorsqu/elle était enfant, tel le héros malheureux de La jetée de Chris Marker –, et la grande Histoire du Japon, réelle ou imagée.

C/est la même idée qui guide le faux diptyque Paranoïa Agent (sa série de 13 épisodes, en 2004) / Paprika (son dernier film en date, en 2006), à ceci près qu/ils abordent la question encore plus frontalement (trop ?). Adapté de son écrivain fétiche, Yasutaka Tsutsui (leader du courant hyper-fictionnaliste japonais), Paprika précéda ainsi de quatre ans Inception dans la description des effets d/une technologie capable de pénétrer les rêves, avec contagion et délires qui s/en suivent. Si l/animation japonaise est coutumière de ces tangos oniriques (le monde fantastique du Voyage de Chihiro, la psyche envahissante d/Akira, les univers virtuels de Ghost in the Shell...), rares sont les cinéastes à les avoir fait danser aussi loin, et aussi vite : ne durant jamais plus d/une heure et demi, les films de Satoshi Kon agissent comme des shoots, ne laissant pas au spectateur le temps d/un battement de paupière, sous peine d/en perdre la sève. Surtout, aussi loin tendent-ils (« jusqu/à l/infini, et plus loin encore », dans Millenium Actress), ils n/oublient jamais de laisser un pied posé sur terre, d/où ce sentiment accru de vertige qu/ils procurent : tout y semble proche, palpable, et néanmoins fuyant. Un battement de paupière, une coupe, et l/ici paraît être là.

Apparente anomalie dans sa filmographie, le magnifique Tokyo Godfathers (réalisé en 2003), enfin, est un conte aux accents capresques, lointaine adaptation de La fille du désert de Ford et du Kid de Chaplin, qui met en scène trois clodos et un couffin, sans que jamais n/apparaisse l/ombre d/un rêve... Il faut alors, pour comprendre la raison d/être de ce beau film apaisé, se souvenir que Satoshi Kon (syndicaliste engagé) n/utilise l/onirisme que pour révéler l/insupportabilité du monde réel, la violence de ses mécanismes d/exclusion ; et Tokyo Godfathers apparaît comme une utopie, îlot perdu où le rêve, pour une fois, est parvenu à s/entendre avec la réalité... Cette nuit, à n/en pas douter, sans personne pour les emmener en balade, nos rêves vont se sentir bien seuls.

http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/t/49654/date/2010-08-25/article/satoshi-kon-est-mort/
26/08/2010 03:34:45
Adieu mon brave, et merci.