Bon je mets une bonne parce que c'est un cinéma qui me parle (c'est juste fou de voir comme un tel film est précurseur de ce que fera Bergman quelques années plus tard dans ses drames familiaux tels que Scènes de la vie conjugale ou Cris et chuchotements) et parce que pendant longtemps j'ai adoré.
Tant les situations (j'ai déjà dit que pour moi Dreyer est celui qui filme le mieux les intérieurs avec Cassavetes) que la mise en scène, la position des corps, des (faux) couples, même les screens le montrent un peu, et il y a des idées folles (l'ombre de Gertrud qui se déshabille).
Malheureusement les dialogues (bien que bien écrits) n'arrivent pas à transcender le récit, les personnages... et sur la durée ça ne tient pas, jusqu'à même que ça dérive un peu n'importe comment sur la fin - reproche que je fais aussi à Ordet même si les tenants et aboutissants n'ont rien à voir : la mettre en scène vieille j'ai pas du tout trouvé ça judicieux... et quant bien même l'idée aurait été bonne, il aurait fallu que là-aussi ça transcende le récit, à part le moment où elle dit que la discussion présente ne sera qu'un souvenir parmi d'eux pour le reste bof bof, y a pas d'émotion, rien qui passe. Et sinon les deux flashbacks bien que très beaux dans leur noir et blanc sont pas super utiles.
D'accord avec toi Garbage pour les points positifs, mais pas d'accord pour les points négatifs: le dialogue, aux tonalités "mussetiennes", est saisissant de simplicité et de profondeur et les dernières scènes, avec les quatre hommes, sont toutes réussies (en particulier celle "au miroir"). Globalement, le travail sur la lumière, le cadrage et le décor est une merveille. Ma seule réserve concerne ce jeu de regard de l'actrice, un peu abstrait, ainsi que sa pose hiératique qui fige quelque peu le rythme, mais, sur l'ensemble, on ne peut qu'être admiratif.
Tant les situations (j'ai déjà dit que pour moi Dreyer est celui qui filme le mieux les intérieurs avec Cassavetes) que la mise en scène, la position des corps, des (faux) couples, même les screens le montrent un peu, et il y a des idées folles (l'ombre de Gertrud qui se déshabille).
Malheureusement les dialogues (bien que bien écrits) n'arrivent pas à transcender le récit, les personnages... et sur la durée ça ne tient pas, jusqu'à même que ça dérive un peu n'importe comment sur la fin - reproche que je fais aussi à Ordet même si les tenants et aboutissants n'ont rien à voir : la mettre en scène vieille j'ai pas du tout trouvé ça judicieux... et quant bien même l'idée aurait été bonne, il aurait fallu que là-aussi ça transcende le récit, à part le moment où elle dit que la discussion présente ne sera qu'un souvenir parmi d'eux pour le reste bof bof, y a pas d'émotion, rien qui passe. Et sinon les deux flashbacks bien que très beaux dans leur noir et blanc sont pas super utiles.