Deux mois que j’ai vu Madoka et que je suis coincé dans la boucle. Subjugué par la grâce de cette série, j’ai été ensorcelé par la sublime OST de Yuki Kajiura que je ne peux m’empêcher d’écouter quasiment tous les jours depuis 2 mois. Et c’est comme ça que je me suis rendu compte que les 2 films remontant l’anime pour une sortie dans les salles avaient des ajouts par rapport à l’anime : des musiques inédites (et magnifiques) et quelques nouvelles scènes (sur le 2ème film essentiellement).
Il n’en fallait pas plus que je me replonge dans Puella Magi Madoka Magica.
Ce premier film sous-titré « Le commencement » est un remontage en film de 2h10 des 8 premiers épisodes à l’identique, à ceci près que certaines scènes plutôt anecdotiques des premiers épisodes sont coupées.
Puella Magi Madoka Magica commence comme un Magical Girl tout mignon, Madoka, Sayaka et Hitomi sont 3 copines dont les seules préoccupations sont le collège et les premiers amours. Bien vite Mami, une autre collègienne plus agée, les sauve avec ses pouvoirs de Puella Magi (Magical Girl) d’une mort certaine dans le labyrinthe d’une sorcière et prend Madoka et Sayaka sous ses ailes. Celles-ci se mettront à rêver de devenir elles aussi des Puella Magi pour accompagner Mami à sauver les gens des sorcières. Mais une autre magical girl au comportement étrange, voir inquiétant, rôde autour d'elles : la mystérieuse Hakemi Homura. Sans compter la géniale Kiyoko qui arrive en cours de route.
C’est là que les 4 têtes pensantes de la série, le « Magica Quartet », sont aussi géniaux que cruels avec nous : le début est tout mignon, les génériques de fin des deux premiers épisodes sont choupi comme tout. Puis vient le 3e épisode et sa fin… Et on t’envoie Magia de Kalafina dans la gueule pour conclure. Et là tu te rend compte qu’en fait c’est peut-être pas si choupi que ça. Bien au contraire.
Le montage de ce 1er film renforce encore ce sentiment de désespoir une fois le film fini, c’est une descente aux enfers. On passe en 2h d’un anime mignon à une histoire profondément pessimiste dans laquelle les héroïnes n’ont pas d’échappatoire.
Visuellement c’est parmi ce que j’ai pu voir de plus beau dans l’animation. Pourtant certains décors en 3D ont des textures basse résolution qui crache, l’animation est fluide mais s’en être incroyable, la ville de Mitakihara a une esthétique assez étrange. Mais cette direction artistique mon dieu...qu’elle est belle ! C’est ce que j’ai vu de plus beau avec les Ghibli. Le travail sur les couleurs est aussi superbe, les labyrinthes des sorcières esthétiquement géniaux, et ce chara-design…
Madoka ça n’est pas qu’une histoire profonde et intelligente qui subvertit le genre des Magical Girl, comme Evangelion en son temps avec les Mechas, c’est aussi une expérience visuelle et sonore incroyable.
Si vous trouvez que ce premier film se conclut de manière terriblement pessimiste, vous n’êtes pas prêt pour la suite…
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