Les Désaxés

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Commentaires
12/06/2013 13:24:53
Le meilleur film avec Marilyn Monroe que j'ai pu voir.
Le noir et blanc est magnifique (Russel Metty, aussi directeur de la photographie sur La soif du mal) et les scènes de captures de chevaux sont d'une grande puissance visuelle (Trop de Marilyn et pas assez de chevaux dans les screens!).
31/01/2015 01:48:38
Ce film emblématique ne paye pas de mine visiblement, et pourtant il s'en dégage un profond sentiment d'amour et de douleur habillée en désinvolture. Gable, Monroe et Wallach sont géniaux, et la dernière demi-heure est top techniquement parlant. Un vrai bijou !
07/12/2021 18:41:32
Avis

The Misfits est une réussite et est fascinant à décortiquer car au-delà des qualités indéniables, il est le discours d'une époque, de l'évolution du cinéma et de ses acteurs.
Tout d'abord, on doit énormément l'intelligence du film et son propos désenchanté à Arthur Miller, alors conjoint de Marilyn Monroe. Le parallèle entre le personnage et l'actrice est évident. Elles sont perdues, seules, en pleine errance et enchaînent les cuites express pour faire illusion. Un grand rôle dramatique taillé sur mesure pour l'actrice.
Cette errance, elle l'a partagera avec Eli Wallach, Clark Gable et enfin Montgomery Clift. Ils représentent les différents conjoints de Marilyn (Gable étant donc l'alter égo paternaliste de Miller). Malgré la bonne humeur de façade, l'ivresse délie rapidement les langues. Le pathétique se mêle à la mélancolie.
Cette œuvre majeure se révèle tristement prémonitoire puisque 3 des 4 âmes perdues du film mourront de manière précoce suite au tournage (particulièrement éprouvant). Je trouve d'ailleurs que Monroe et Clift sont déjà esquintés dans ce film, loin de leur éclat de début de carrière.

Au-delà de l'écho et des différents ponts que l'on peut évoqué entre le scénario et ses acteurs, John Huston livre un solide film se terminant en beauté avec une superbe scène de chasse aux mustangs. L'action s'étale. On se perd dans l'immensité du désert et la photo est éclatante.

Miller se donnera le bon rôle avec un happy end légèrement foireux. Cependant, l'évolution du personnage de Gable est très intéressante puisqu'il a enfin accepté de tourner la page et de ne plus vivre dans le passé. On est en 1961, l'âge d'or Hollywoodien s'essouffle et qu'ils le veuillent ou non, Miller et Huston enterrent devant nous une partie de ses stars pour ensuite aller de l'avant.