Waste Land

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Commentaires
13/07/2012 00:16:57
Un magnifique film de société/documentaire...
Touchant, avec des images magnifiques, une musique sublime (Moby), je le recommande et surecommande !
03/10/2012 21:43:51
Waste of time ? :hap:
03/10/2012 21:44:57
Sous couvert d'élans humanistes et d'aspirations artistiques, un film troublant d'obscénité et de complaisance misérabiliste, incapable de peindre ses magnifiques sujets autrement que comme des esquisses grossières d'une pauvreté extrême mais digne, réduits à de la friandise filmée pour bourgeoises endimanchées et philanthropes... Navrant.

Ah, et avec Faites le mur!, la plus belle illustration de l'inanité esthétique et intellectuelle d'une certaine frange de l'art contemporain d'aujourd'hui.
11/01/2013 22:57:02
Dur critique...
11/05/2013 12:32:49
@Garrincha Ce n'est pas misérabiliste. Tu vois les personnes pleurer parce qu'elles sont dans une mauvaise position? Non elles sont presque fières d'avoir leur travail, de ne pas être dans la prostitution dans la drogue. C'est en partie une couverture, personne n'aimerait vraiment être dans cette position mais on n'est pas dans le misérabilisme. Aucune personne dans le documentaire n'est tombé dans la drogue, personne n'est une loque et les gens ne pleurent que en face des oeuvres. La pauvreté n'est pas montrée extrême je trouve. Elle est montrée mais je pense qu'il y a pire. Et oui ces gens sont pauvres. Les aider serait donc une posture bourgeoise pseudo philanthrope? Comme ils sont trop pauvres on n'a pas le droit de les aider? Tout ce qui est fait autour aide les gens, les personnages que l'on voit en particulier dans le film et toute la communauté.
Si tu y vois une approche bobo tant pis, n'empêche que le documentaire a un peu changé les choses.

Le film est très émouvant, vers la fin j'ai souvent eu les larmes aux yeux. Et il est parfois d'une beauté étrange.
11/05/2013 15:27:22
Je trouve l'approche de Muniz assez détestable.

Un exemple : il ramène le leader de l'assos avec lui à Londres, et juste avant il a une conversation avec sa femme je crois, et elle lui dit en substance "fais gaffe, c'est dangereux pour lui, il va prendre goût à l'opulence, alors qu'il devra retourner dans les favelas juste après". Ca synthétise à peu près toute ma pensée vis-à-vis de ce film. Le mec vient, vend du rêve, et s'en va, laissant les gens rencontrés là où il les avait laissés. Je trouve ça d'une obscénité sans nom. Pour moi, c'est pas de la philanthropie, c'est du tourisme humanitaire.

Maintenant, concernant le documentaire en lui-même, ce que je lui reproche, c'est de ne jamais questionner ça, de suivre le périple de Muniz, s'inscrivant dans son sillage sans jamais se poser de question sur sa démarche ; je demandais pas une condamnation, juste une réflexion là-dessus. Mais surtout, le plus grave c'est que la caméra vient perturber l'objet vraiment intéressant du film, à savoir cette population des favelas, par le fait de suivre Muniz en action. Il y a aucune vérité là-dedans, aucune immersion, juste des petites saynètes de quelques minutes nous montrant "la vraie vie" de ces pauvres Brésiliens, en pensant que ça suffira pour faire documentaire social. Non, ça ne suffit pas. "Envoyé spécial" le fait déjà, et le fait mieux que ce film.

On vient donc documentariser un projet artistique au détriment d'une population, qui ne sert donc que de décorum humain. Je trouve ça moche, l'exact opposé de la caméra invisible d'un vrai bon documentaire (A l'ouest des rails, Harlan County).

Donc je réitère ma formule : de la friandise filmée pour bourgeoises endimanchées et philanthropes.

(C'est un peu foutraque, mais c'est samedi soir, donc c'est le mieux que je puisse faire avec du vin dans le ciboulot :-) ).
11/05/2013 15:44:12
"La pauvreté n'est pas montrée extrême je trouve. Elle est montrée mais je pense qu'il y a pire."

J'avais pas vu cette phrase. La pauvreté, extrême en l'occurrence puisque c'est cet adjectif qui semble t'interpeler, c'est pas une compétition, c'est un seuil que l'on franchit : on est très pauvre, ou on ne l'est pas. Et pour moi, devoir passer ses journées de travail sur une montagne de détritus, ou simplement vivre dans un bidonville, ce sont des signes assez explicites d'extrême pauvreté.