Notes
L'Homme de Londres
Béla Tarr - 2007
Le film est un peu à mi-chemin entre le précédent et le suivant de Yimou : on retrouve un film sur le mariage arrangé dans la Chine traditionnel, qui emprunte au Sorgho Rouge sa romance interdite passionnelle et préfigure l’enfermement anxiogène d’un Epouses et concubines. Si j’ai trouvé celui-ci un poil moins puissant que les deux précités, ça n’en reste pas moins une superbe histoire, très cruelle tant Yimou se montre désabusé quant à la possibilité de vivre au sein d’un système oppresseur. Le film évite également tout manichéisme puisque les “victimes” sont parfois aussi cruelles que les boutreaux ici. Et j’aime d’ailleurs beaucoup la conclusion et tout ce qu’elle symbolise.
Difficile de ne pas être marqué par la mise en scène, ces plans fixes superbement composés, la manière dont les superbes paysages de montagne contrastent avec cette ville grise et morte, et bien entendu la couleur comme toujours chez le cinéaste. Elle est ici plus que jamais au service de la narration et de la psychologie des personnages, avec de nouveau le rouge en couleur prédominante dans toute sa dichotomie (la passion torride vs le sang).
Et puis le magnétisme de Gong Li quoi